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Mille pensées
25 juillet 2010

TRISTESSE

Je ne vais pas vous parler de la mélancolie mais bien du chagrin. C'est la douleur de l'âme (en opposition avec la douleur physique) et c'est un sentiment très fort qui peut détruire psychologiquement une personne et l'amener au désespoir, voir au suicide.

Et c'est quelque chose que l'on ne peut pas facilement partager avec les autres. D'autant plus que, quand vous êtes triste, les gens s'écartent de vous, n'osent pas vous approcher de peur peut être d'attraper cette maladie. Ils pensent qu'il vaut mieux vous laisser seul dans votre chagrin alors que vous avez besoin d'une présence pour détourner votre esprit de la tristesse. Vous devenez un genre de paria. Mais une simple main tendue peut procurer un tel plaisir dans ces cas là. Alors n'hésitez pas quand un de vos amis est triste.

La tristesse s'est emparée de moi (et le mot n'est pas assez fort) lors d'un deuil que je n'arrivais pas à accepter. Cela a été un vrai raz de marée et je n'ai rien pu faire pour l'endiguer. Une douleur que j'ai cru insurmontable et qui avait pris possession de mon âme. C'était un véritable combat journalier qui commençait dès mon réveil et finissait lorsque j'arrivais péniblement à m'endormir. Plus rien n'existait à part ma douleur et il m'était très difficile de m'intéresser à autre chose. Cela a durer des jours, puis des semaines, des mois. Jamais je n'aurais cru que l'on pouvait verser autant de larmes.

La tristesse, le chagrin, la douleur sont comme des entités que vous devez combattre. Elles essaient de prendre possession de votre esprit. Au tout début, elles sont les plus fortes mais avec le temps vous réussissez à les faire reculer. Tout doucement, vous reprenez du terrain. A chaque petites victoires, vos forces reviennent même si parfois vous pliez sous un assaut. Et puis vient le jour de la libération, celui où vous reprenez gout à la vie. Vous recommencez à sourire, puis à rire mais vous n'êtes plus tout à fait le même.

Quand à la victoire, elle n'est jamais vraiment totale. Sachez que la tristesse est toujours en vous, certes très affaiblie, mais toujours présente. Et elle n'attends qu'un prétexte pour essayer de s'imposer. C'est un peu comme si vous aviez érigé un mur psychique (psychologique ?) pour la bloquer et parfois une lézarde apparait et cela lui suffit pour se ruer sur votre esprit. C'est souvent d'ailleurs quand vous êtes fatigué, c'est à cet instant que les barrières sont affaiblies. Et il ne faut pas grand chose : un souvenir, une odeur, une personne, une situation.

Ainsi, dans la même journée, je peux passer de la joie à la tristesse, parfois cela arrive tout d'un coup sans prévenir. J'essaie de le cacher mais il semblerait que sa ne marches pas toujours. Un jour, un de mes collègues m'a dit : "C'est bizarre, on a parfois l'impression en te regardant que tu es triste". Je lui ai simplement répondu : "C'est peut être parce que je le suis".

Je dirais simplement que la tristesse fait maintenant partie de moi, je dois l'accepter et les autres doivent aussi l'accepter. Soyez indulgent avec les gens tristes, c'est un sentiment qui est difficile à maîtriser.

Pourquoi parlez aujourd'hui de la tristesse ? Tout simplement parce qu'en ce moment, elle flotte à la limite de ma conscience. Elle fait des percées tout les jours depuis plus d'une semaine et je ne sais pas pourquoi cela arrive en ce moment et surtout pourquoi cela dure depuis tant de jours. Je me suis dit qu'en parler me ferais peut être du bien.

Tout ce que je peux dire, c'est qu'une amie nous a quittée à jamais et qu'elle me manques beaucoup. Un jour elle m'a dit en rigolant : "Tu sais, s'il m'arrivait quelque chose, je te donnerais mon chat. Comme ça tu penseras à moi tous les jours". Et moi sérieusement, j'ai répondu : "Je n'aurais pas besoin de ça pour penser à toi". Jamais je n'aurais imaginé que cela se transformerait en promesse. Pour l'instant, pas un jour ne passe sans que j'ai au moins une petite pensée pour elle. Bon sang, elle me manques tellement. Aujourd'hui, je suis triste...

P.S. : Quelqu'un a dit qu'une larme était constituée de 1% d'eau et 99% de sentiments. C'est joli et tellement vrai.

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Commentaires
S
Merci pour les commentaires et désolé de répondre si tard. Josy tu me connais et tu sais que je peine à approcher les autres. Je ne veux pas m'agripper après quelqu'un à chaque fois que cela ne va pas.<br /> <br /> Christelle, je suis touché par votre commentaire et suis sincèrement désolé pour vous. Pour ne plus souffrir, moi aussi je suis devenu plus distant qu'avant et surement que des personnes n'ont pas osées m'approcher depuis.<br /> Comme je l'ai écrit, la vague est passée et il ne reste que des échos qui passent mais qui font quand même mal. Pour le psy, je n'ai pas voulu aller en consulter un et c'est peut être une erreur car ce genre de blessures laisse des traces pendant très longtemps.<br /> Laisser le temps au temps, cela adoucit mais ne supprime pas totalement le manque et la douleur.<br /> Moi aussi, je vous souhaites bon courage.Merci encore.
C
Je crois savoir de quoi vous parlez...et en suis au meme point...la dépression,la maladie en générale,la misère font peur et le vide se fait autour de nous.Des mains tendues,j'en ai refusées durant 3 ans,repliée sur moi-meme,envie de rien...puis ma tristesse s'est transformée en colère,çà commençait à aller mieux.Je me suis dis que mes "amis"n'en étaient pas vraiment et que tout compte fait,ces 3 années ont fait le tri,voir le vide et que c'est bon de ne plus dépendre affectivement des autres!Alors,d'autres connaissances arrivent,les anciennes reviennent mais je suis devenue plus égoiste et distante pour me préserver...mais quand on est fragilisé,çà remonte parfois...envie de rien,tout et tout le monde me fatigue,de m'en rendre compte çà m'énerve alors je me replie à nouveau,ME REPOSE,une cure de fruits,cure de musique gaie,qui bouge,promenade dans les bois etc et j'attends la nouvelle "vague",celle qui te remonte tu ne sais pas pourquoi .Mais c'est pas facile de tendre la main sans que çà semble etre de la pitié .<br /> Bon courage,bon repos,et laissons au temps le temps <br /> PS:et oui,au prochain cout dure,au prochain décés j'irai chercher de l'aide chez un psy :)
J
et je l'ai aime c'est tellement vrai mais est tu sur de ne pas trop souvent fermer ta porte lorsque l'on vient vers toi parce que l'on ressent ce mal de vivre qui t'envahit, souvent nous provoquons notre isolement car justement nous avons du mal a parler de nos sentiments.ecris encore si tu te liberes mieux ainsi mais il existe des gens qui savent ecouter et aider mais il faut toi aussi les aider et aller tout simplement vers eux
Mille pensées
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