RETRAITES

Comme tout le monde (ou presque) ne parles que de retraites, j'ai décidé, en accord avec moi même, de me lancer sur le sujet. Ben ouais, c'est la galère, on veut nous faire travailler jusqu'à 62 ans. Ce n'est pas vraiment une surprise puisque l'OCDE avait préconisé cette réforme (voir mon post du 12/09/10).

La réponse à cette réforme ne s'est pas fait attendre : manifestations, blocages de raffineries, etc... Tout cela n'a rien de surprenant. A l'étranger, certains journalistes écrivent que ce genre de réactions est indubitablement .... Français. On tient à notre réputation de râleurs.

Dans cette histoire, il y a quand même des choses qui me dérange un peu. Ce sont les commentaires et les réactions de certaines personnes face à tout cela. Je suis par exemple sidéré d'entendre un retraité dire que toute cette agitation ne rime à rien, qu'il est sur qu'il faut réformer les retraites de cette façon. Et bien, j'ai envie de lui demander à quel age il a arrêté de travailler. De plus, il ne faut pas tout prendre pour argent comptant.

Il en va de même pour les critiques vis à vis des lycéens et des étudiants. Il est bien évident qu'un certain nombre d'entre eux ne pensent qu'à sécher les cours. Il est aussi bien évident qu'ils se font plus ou moins diriger par certains syndicats. Je le sais, j'ai vécu cela au lycée. C'est vrai qu'ils ne sont pas encore entrés dans la vie active, mais si on laisse faire cette réforme, ils se rendent bien compte que c'est leur avenir à eux AUSSI qui est en péril : 62 ans maintenant, 65 dans X années, etc....

Plusieurs générations de Français se sont battus pour avoir des acquis sociaux, il est normal de ne pas vouloir les perdre. Et il est hors de question que ceux qui en ont profité pénalisent les autres. Alors quand j'entends des gens dire que l'on ne devrait pas se plaindre car dans d'autres pays l'age de la retraite est au delà de 65 ans, je ne peux m'empêcher de penser que ce sont de gros, de très gros blaireaux qui acceptent sans raisons précises de se laisser dépouiller.

Si on suit leur logique, on pourrait aussi dire : supprimons le SMIC puisqu'il n'existe pas dans tel ou tel pays. Et pourquoi ne pas supprimer la Sécurité Sociale qui torpille les comptes de l'Etat, car rappelons qu'elle n'existe pas aux USA. Et pour ne plus être emmerdé, donnons les rênes du pays à un homme proche des gros patrons de France. Euh ! Pardon ? Vous dites ? C'est déjà fait ? Ah oui ! Je ne m'en était pas aperçu ! Désolé.

P.S. : Je ne parlerais pas du gars qui annonce que les syndicats  (qui sont contre la réforme) ne sont pas représentatifs des travailleurs français (d'après lui 8 à 10% de la masse salariale). C'est vrai, eux ils peuvent faire la grève comme ils veulent, quand ils veulent et ne pas être punis.